Prix public : 32,00 €
Malala Andrialavidrazana (née en 1971 à Madagascar) est une artiste plasticienne formée en architecture dont le travail est basé sur les notions de barrières et d’interactions dans des contextes interculturels. Qu’il s’agisse de sa série « d’Outre-Monde », s’intéressant aux coutumes funéraires aux confins de la nature et de la culture, ou de son projet « Echoes (from Indian Ocean) » sur le quotidien d’une région spécifique, l’Océan Indien, Malala Andrialavidrazana, grâce à une succession de va-et-vient entre espaces privés et enjeux globaux, explore les imaginaires sociaux, prinpalement à travers la photographie. La série « Figures », initiée en 2015, est structurée à partir de cartes obsolètes du XIXe siècle que l’artiste juxtapose avec des éléments tirés d’archives de divers pays (timbres, billets, cartes postales, etc.). Ces éléments, une fois remaniés, lui permettent de questionner l’histoire et les idées reçues afin de mieux déconstruire les stéréotypes diffusés par ces mêmes cartes. Malala Andrialavidrazana détourne ces images, initialement outils politiques et idéologiques, pour donner naissance à un nouveau discours et montrer qu’il existe plusieurs possibilités d’interpréter les histoires écrites et diffusées par les documents. Dans le cadre de son exposition au Palais de Tokyo, de mi-octobre 2024 à mi-janvier 2025, Malala Andrialavidrazana présentera une fresque créée pour l’occasion, proposant une relecture de cette série « Figures ». Longue de 60 mètres et présentée sur la cimaise courbe du rez-de-chaussée du musée, cette fresque, à laquelle fait écho une première version présentée à la biennale de Sharjah 2023, combine plusieurs images de cette série « Figures »dans un sorte de fondu enchaîné. Le livre, catalogue d’exposition et monographie consacrée à la série « Figures », emblématique du travail de l’artiste, reproduira l’intégralité des œuvres de la série des « Figures » (30 pièces ainsi qu’une dizaine d’images produites dans le cadre de ce même projet) et de nombreux documents préparatoires montrant le processus de création de la fresque. Ce corpus iconographique sera accompagné d’un texte du commissaire d’exposition François Piron, ainsi que de trois textes : un d’Yves Chatap, un autre de Missia Libseka et un entretien entre l’artiste et Dominique Malaquais (1964-2021), historienne et critique de l’art africain contemporain.