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Le récit Tout seul aborde la question, existentielle, de la transmission. Que reçoit-on des générations précédentes et que lègue-t-on à celles qui nous suivront ? Il n'est pas question d'argent ici, bien sûr, mais de biens autrement plus précieux, car immatériels. Psychologiques. Essentiels. Le récit Tout seul aborde la question, existentielle, de la transmission. Que reçoit-on des générations précédentes et que lègue-t-on à celles qui nous suivront ? Il n'est pas question d'argent ici, bien sûr, mais de biens autrement plus précieux, car immatériels. Psychologiques. Essentiels. Nicos Panayotopoulos, à travers sa propre histoire, dans laquelle intervient de façon décisive et, au sens propre, révélatrice, un secret de famille, s'interroge sur les rapports – tendus, distants, ombrageux – qu'il a eus avec son défunt père. Mais, par ses questionnements, par l'élaboration de son récit, l'auteur cherche surtout à préparer le terrain d'un futur rapprochement avec son fils (un garçon âgé de quelque dix ans), dont il vit séparé à la suite de la sentence d'un juge qui lui a été défavorable. Écriture fine, précise, profondeur humaine dépourvue de tout larmoiement : Tout seul touche, par le biais d'une malheureuse expérience personnelle, un sujet universel. Car si les ultimes pages du texte peuvent bel et bien être considérées, comme l'annonce le sous-titre, comme une " prophétie autobiographique ", la grande majorité du récit, elle, appartient au vécu de l'auteur et de sa famille. Nulle prophétie, en l'occurrence, mais des faits et des sentiments authentiques, avec pour cadre l'histoire récente de la Grèce. La rédemption viendra-t-elle, au bout du compte ? Qui sait... En tout cas, si elle devait arriver un jour, elle serait le fruit de ce mélange-là : sincérité, clairvoyance, courage. Un mélange que l'art de l'écriture, quand il est aussi bien maîtrisé, permet de toucher, du doigt et du cœur. Voilà qui donne de l'espoir...