Prix public : 18,00 €
Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain. Septembre 2020. Pour la première fois depuis plus de trente ans, la rentrée des classes se fera sans le professeur Mittelmann.Pour ce jeune retraité, c'est l'heure du bilan. Entré sans conviction dans l'Éducation nationale, n'ayant eu d'ambition que littéraire, il aura pourtant été un excellent professeur de philosophie. Mais un piètre écrivain : " Il avait réussi là où il n'avait pas voulu réussir, échoué là où il avait voulu réussir. " Se remémorant son parcours, de sa Lorraine natale à la capitale en passant par Nice et surtout Brunoy, Mittelmann prend conscience qu'il n'aura jamais été à la hauteur de ses idéaux : " Au conseil de classe de l'Au-delà, Dieu n'écrira pas sur mon bulletin : Aurait pu mieux faire mais, ce qui est bien pire : A fait de son mieux. "Mittelmann, vieillissant, constate combien il est devenu réfractaire aux évolutions du monde. Son regard ironique et désabusé devient jeu de massacre. Rien ni personne n'est épargné : ni l'Éducation nationale (élèves, professeurs, corps administratif), ni le milieu littéraire (" les mêmes compromissions, les mêmes tartufferies et les mêmes rivalités " qu'ailleurs), ni la banlieue (et sa misère culturelle), ni les femmes qu'il a aimées, ni, surtout, lui-même. Mais si ses échecs l'ont porté à la misanthropie, Mittelmann n'en a pas moins traversé la vie en étant attentif à ses semblables, notamment à ses élèves. Ainsi les séances de cours qui ponctuent le récit illustrent-elles l'humanité blessée de ce professeur mélancolique. Qui finit par prendre sous son aile un de ses élèves, Johnny, différent, marginalisé, tout entier livré à sa passion pour les arbres.Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain.