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Résumé : Si l’aveu n’entretient pas de rapport obligatoire avec la vérité judiciaire, penser l’aveu en matière pénale renvoie à une question infiniment plus complexe qui excède le domaine exploré. Non seulement, en effet, il semblerait que l’aveu renvoie au réel critère d’appréciation en matière judiciaire mais également il repose sur une pratique qui concerne des éléments personnels vécus sur un mode négatif, en relation avec des valeurs et des normes acceptées au sein d’une société historique donnée. Car c’est dans le mystère de la conscience de l’auteur de l’aveu que le passage à l’acte est possible, donc dans une sphère qui a davantage partie liée avec son intériorité éthique qu’avec le caractère impératif d’une norme pénale. La justice répressive négociée, qui repose sur l’aveu, signe l’échec de la verticalité entre justice et justiciable, au profit de l’horizontalité ou de la régulation sociale, en modifiant la hiérarchie des pouvoirs. Auteur(s) : Gérald Pandelon, Avocat à la Cour d'appel de Paris et universitaire, docteur en droit pénal et docteur en sciences politiques, ses analyses, résolument interdisciplinaires puisqu'elles innervent aussi bien les diverses branches du droit et de la science politique que de la philosophie politique, ont trait à la question du pouvoir, dans sa relation asymétrique qu'il instaure notamment au sein de l'institution judiciaire mais également dans l'espace public.