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Pendant des mois, je ne me relis pas, j’essaie juste d’avancer, de tenir. Quand je commence à accumuler un peu de matière, je me mets à flipper de perdre ces notes sans me décider à les transférer dans l’ordinateur. Ce serait comme me rendre à la mort de Koumiko ou la tuer pour de bon, alors qu’elle est encore un peu présente dans la matérialité des carnets, de mon écriture à la main et, bizarrement aussi, dans le risque de perdre ces notes. Il faut pouvoir les perdre, c’est pour ça qu’elles existent.<br /><br /> Dans ce récit, Anna Dubosc revient sur la mort de sa mère pour donner corps à sa disparition. Comme dans ses textes précédents, il en va de l'écriture face à l'existence en tant qu'expérience organique, tentative d'amplification du temps et de l'espace.<br /><br /><br />Anna Dubosc est l'auteure chez Quidam éditeur d'une trilogie autour de la figure de la poétesse Koumiko Muraoka, Koumiko, Bruit dedans, Plus vivant que la vie. Elle a publié auparavant chez Rue des Promenades le recueil de nouvelles Spéracurel (2010) et trois romans : La Fille derrière le comptoir (2012), Le Dessin des routes ((2014) et Nuit synthétique (2018).