Prix public : 30,00 €
Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, une nouvelle société naît de la départementalisation de la colonie de la Guyane française (loi du 19 mars 1946). Le nouveau département est alors doté d'un niveau de vie relativement élevé. Mais, en moins de deux décennies (1947-1960), il est enfermé dans le cercle vicieux de la dépendance économique. Depuis, il est confronté au double défi que posent, d'une part, les contraintes de l'immigration récente, qui a multiplié par sept la population en moins d'un demi-siècle (1970-2017), d'autre part, celui d'un inégal développement, dénoncé lors de la grande protestation, qui a paralysé la vie du territoire de la Guyane durant les mois de mars-avril 2017. La rapidité des changements qui ont affecté la vie des Guyanais au cours de la seconde moitié du XXe siècle est à la mesure de la pauvreté de la colonie, qui n'a donné durant trois siècles (1676-1946) qu'une médiocre production (en comparaison de celle des colonies voisines) de coton, de cacao, de roucou, de sucre ou de bois de rose, tandis qu'est constamment menacé d'extinction l'ensemble de la population (moins de 30 000 habitants en 1946), qu'il s'agisse des Amérindiens, des Métropolitains, des Créoles, des Bushinenge ou des immigrants du temps post-esclavagiste. L'ouvrage présente une synthèse de la complexité des événements politiques etéconomiques donnant les clefs de la compréhension des problèmes majeurs de la société guyanaise contemporaine, confrontée à la question de l'aménagement de l'ensemble du territoire et à celle de la gestion d'une diversité culturelle, accentuée par les dernières grandes migrations. Par un jeu de photographies, l'ouvrage en montre également le remarquable patrimoine culturel.