Prix public : 8,00 €
(de 8 à 19 hommes, de 5 à 12 femmes) Un riche Américain veut racheter les murs d’un vieux théâtre parisien pour construire un cinéma très moderne. Le Directeur, très attaché à son théâtre, refuse son offre et espère que la pièce en préparation pourra renflouer ses caisses. Hélas, les répétitions sont désastreuses et l’accueil du public très mitigé. Cependant plusieurs théâtres étrangers ont acheté les droits d’auteur de la pièce en question. Mais, dans chaque pays, et surtout en Allemagne, la pièce est défigurée, tronquée, dénaturée par des intellectuels hystériques, soucieux de déverser sur le public « un amalgame de cris, de gestes, de taches colorées et d’étincelles électriques ». En montant La Tempête de Shakespeare, dédaignée par le public, le Directeur signe l’arrêt de mort de son cher théâtre. Créée en 1934, Le Crépuscule du Théâtre, inspirée par une expérience théâtrale malheureuse à Berlin (racontée par l’auteur dans le tome II de ses Confessions d’un auteur dramatique), offre de troublants parallèles avec notre époque où les chefs d’œuvre du répertoire sont massacrés, « actualisés », sous couvert de modernité, par des metteurs en scène tyranniques que personne, journalistes ou autorités culturelles, ne songent à recadrer pour dégonfler ces baudruches bouffies de vanité. Et souvent de stupidité. Un théâtre résistant, une comédie amère et satirique où le burlesque n’exclut pas une poésie subtile et touchante.