Prix public : 4,90 €
1999, une horde de films qui feront date s’apprêtent à envahir les salles obscures. Star Wars, épisode I : La Menace fantôme en premier lieu, LE retour le plus attendu de tous les temps. Eyes Wide Shut, le dernier chef-d’œuvre du maître Kubrick. Matrix, la révolution made in Wachowski. Sixième Sens, l’éclosion d’un jeune inconnu du nom de M. Night Shyamalan. Le Projet Blair Witch, carton inattendu au box-office et lancement du genre found footage 2.0. Mais encore Magnolia, American Beauty, Toy Story 2, et puis... Fight Club. Faux brûlot révolutionnaire de David Fincher, qui avait laissé les spectateurs du monde entier K.O avec Seven, quatre ans plus tôt. Fincher livre une charge d’un rare cynisme contre « le système », une comédie noire que les esprits adolescents auront trop rapidement prise pour un acte révolutionnaire. Fincher se fout de tout le monde et il faut alors plutôt ranger Fight Club du côté de South Park que de celui des vrais films « engagés ». Fincher s’en fout. Il le montre, se moque, et compte sur l’intelligence du spectateur pour faire la part des choses. Niveau forme, le film fera date et fera office de balise pour longtemps. Bref, Fincher livre un (autre) film important, pas encore totalement libéré de ses tics de réalisation qui vont marquer la première partie de sa carrière, mais qui va définitivement imprimer son nom sur les tablettes des cinéphiles du monde entier. Gentlemen, welcome to the fight club.