Prix public : 26,00 €
Le patrimoine est pour les sociétés un enjeu culturel, économique et identitaire majeur, mais fragile. L’incendie de Notre-Dame de Paris, les bombardements de musées ou de bibliothèques, les villages rasés sont autant de marques dans le paysage et les mémoires. Mais que faire après la catastrophe ? Laisser la ruine se patrimonialiser, reconstituer le patrimoine « d’avant », fantasmer sa mémoire, reconstruire en changeant ? Le choix de la réponse déterminera ce dont on se souvient et ce pourquoi on évite de se souvenir : la reconstitution, la reconstruction ou le maintien de la ruine est un acte patrimonial ; et le patrimoine, plus que jamais, une « histoire d’avenir ».
Ce volume apporte une analyse novatrice à ce sujet, en décalage par rapport au discours dominant sur les bienfaits de l’agir patrimonial pour les sociétés et les territoires, et du consensus qu’il est censé engendrer et conforter naturellement. On y envisage bien des types de patrimoines : bibliothèques, sites industriels, églises ou musées..., ceux que la société valorise, glorifie, exploite même, et ceux qu’on délaisse, qu’on méprise, qu’on abandonne. On y parcourt aussi le temps et l’espace, depuis les plaines du nord de la France en 1914 jusqu’à Tombouctou envahi par des groupes islamistes. Sans oublier l’exploration d’un phénomène récent, qui traduit une forme de résistance à une certaine fatalité de l’oubli frappant les « mémoriaux »Â : l’Urbex.