Prix public : 48,00 €
Présenter, année par année, les documents les plus significatifs de la politique étrangère de la France conservés par le ministère des Affaires étrangères : tel est l’objet des « Documents diplomatiques français » (DDF).
Le présent volume est le troisième publié par les éditions Hémisphères / Maisonneuve & Larose. Il couvre les débuts de la France libre, de l’Appel du 18 juin 1940 à décembre 1941, après l’attaque japonaise contre la base américaine de Pearl Harbor. Dans cette guerre désormais mondiale, que peut faire la France libre ?
Dès le début, elle s’affirme comme le représentant légitime de la France, s’emploie à réunir les bonnes volontés, les partisans d’une lutte qui ne fait que commencer contrairement à ce que croient les défaitistes à Vichy. Elle prend en charge les intérêts de la France, partout dans le monde. Elle n’abandonne aucun territoire, de Saint-Pierre-et-Miquelon à la Nouvelle-Calédonie. Le mouvement s’organise autour du général de Gaulle, du Conseil de Défense de l’Empire, puis du Comité national français.
Les ambitions de la France libre sont mondiales, en dépit de multiples difficultés internes et externes. Elle forme l’embryon d’une diplomatie européenne avec les gouvernements en exil à Londres. Elle s’est assurée de la reconnaissance officielle du Royaume-Uni. Dès l’attaque allemande contre l’Union soviétique, elle noue des contacts avec Moscou. Mais dans ces mois décisifs, les rapports avec les États-Unis, neutres et encore en relation avec Vichy, sont, pour le moins, difficiles et chaotiques. La propagande gaulliste entreprend de rallier les Français d’Amérique, divisés entre eux, une tâche de longue haleine. Elle entend participer aux discussions entre Alliés sur l’après-guerre.
En décembre 1941, quand les États-Unis entrent en guerre, le statut de la France libre n’est plus celui de juin 1940. Elle n’est pas encore la France combattante. Elle n’est plus une force secondaire. Elle occupe une place grandissante dans les échanges diplomatiques. Ces avancées, la France libre les doit à la vision du général de Gaulle.