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Cet ouvrage explore cinquante années de ce que l’on pourrait qualifier de « Première Haute-Volta ». Cinquante ans d’une histoire complexe, celle d’un jeune État né de la colonisation française en Afrique, qui s’achève alors – avec la région Niger- Volta, créée en 1897, et la signature de la convention franco-anglaise, qui fixe sur la Volta Noire la frontière du futur Burkina Faso. Or, la Haute-Volta recouvre des espaces territoriaux aux identités ethniques affirmées : la région du Gourma, occupée par une mission venant du Dahomey en 1897, la région de l’Ouest (1897), les pays Mossi (1896), Gourounsi (1896) et du Yatenga (1895), occupés à partir du Soudan. C’est cette histoire complexe qui est ici finement explorée : le récit des conquêtes, de l’organisation et de la réorganisation administrative souvent itérative de l’empire colonial français d’Afrique de l’Ouest, dans lequel la Haute-Volta occupait une position centrale. Mais aussi la politique coloniale et son évolution, de l’assimilation avec son corollaire, l’administration directe, au système d’association appliqué au lendemain de la Première Guerre mondiale. Puis les résistances, sous ses différentes formes, dont les plus violentes, entre 1913 et 1916, guerres coloniales souvent qualifiées de révoltes, qui constituèrent sans doute l’acte de naissance de la colonie de Haute-Volta. Enfin le processus de l’exploitation économique, au travers du plan Sarraut de mise en valeur coloniale reposant sur le régime de l’indigénat, jusqu’au démembrement du pays, réservoir de main-d’oeuvre convoitée par les colonies voisines. Un regard est porté sur les questions littéraires, ethnographiques et artistiques de la colonisation française de la Haute-Volta, et sur la coalition des forces en vue de sa reconstitution en 1947.