Prix public : 23,00 €
Cet ouvrage est le fruit d'un dialogue entamé par une vingtaine de chercheurs d'horizons géographiques différents (Belgique, Canada, France et Suisse), et de domaines de recherche variés (philosophie, sciences du langage, ergonomie, psychologie, didactique...), lors d'un séminaire d'automne organisé en octobre 2015 par le laboratoire LiDILEM: « Regards croisés de philosophes, linguistes, didacticiens, psychologues, ergonomes ... sur une discussion à visée philosophique: ''pourquoi on dit: c'est pas juste'' »[1][1] La démarche de séminaire était de proposer aux chercheurs d'analyser une Discussion à Visée Démocratique et Philosophique (DVDP) animée par Michel TOZZI auprès d'un public de CM2 lors des journées mondiales de la philosophie organisées par l'UNESCO en novembre 2014. Un appel à contribution a donc été lancé auprès de chercheurs de différents champs disciplinaires: philosophie, psychologie, sciences de l'éducation, sciences du langage ... À l'issue de ce séminaire M. Tozzi revenant sur les modèles et les analyses présentés, a posé un certain nombre de pistes de recherche formulant un ensemble de questions et suggérant « que chacun explicite en quoi le modèle qu'il convoque lui semble pertinent pour répondre à telle ou telle question... » ce qui a donné les grandes lignes de cette publication collective. Nous avons tenu à ce que le corpus soit présenté dans la partie introductive de l'ouvrage afin que le lecteur (praticien ou formateur) puisse confronter son regard aux analyses présentées. Nous mettons également à disposition de tout chercheur qui souhaite faire une analyse de ce corpus plusieurs transcriptions de cette séance (format texte, mais aussi balisé XML – avec ELAN© notamment) ainsi que de la vidéo. Pour cela il suffit de s'adresser à un des codirecteurs de l'ouvrage. Après une présentation des attentes pédagogiques spécifiques de la DVDP et une autoanalyse de la séance par l'animateur qui présente ses « outils » d'animation, trois axes d'analyse structurent ce volume: la première porte sur le cadre de l'animation en présentant les règles explicites (et implicites) de cette interaction verbale, identifiant différentes séquences et ce qui s'y joue; la deuxième sur les modes de pensée des élèves tels qu'ils transparaissent dans les propos; troisième la dimension plus directement philosophique de la discussion. Une double conclusion propose un regard interne sur les analyses, celui de M. Tozzi, l'animateur de cette DVDP qui réagit aux différents regards portés sur cette DVDP par les chercheurs. Il ne s'agit pas ici de répondre aux questions posées, mais plutôt d'un retour réflexif sur une pratique complexe, qui engendre une charge cognitive forte pour l'animateur: en effet, il lui faut écouter les élèves, analyser leurs propos, saisir les kairos, aider le processus collectif de pensée... François Galichet nous apporte un point de vue externe: n'ayant pas participé à la recherche initiale, il nous offre un regard surplombant permettant d'identifier les points aveugles de cette recherche collective, traçant ainsi de nouvelles perspectives de travail.