Prix public : 19,00 €
Entre histoire de l'art et histoire des sensibilités, cet ouvrage analyse l'évolution du regard que les voyageurs français portèrent sur l'architecture et sur le paysage vénitien, entre 1756 et 1850. Lentement façonnée par les siècles, la Sérénissime est le produit de l'histoire et le miroir le plus éloquent du passage du temps comme le prouve le curieux dialogue qui s'est peu à peu instauré entre la nature et les vieilles pierres de ses édifices. Comment les voyageurs ont-ils perçu, d'un siècle à l'autre, l'étroite connivence qui se manifeste à Venise entre la nature sauvage et le bâti harmonieux ? Tout en se démarquant de la domination qu'exercent les études littéraires dans le domaine du voyage à Venise, cette étude reconstitue donc les transformations du regard sur l'architecture et analyse le processus de « réévaluation » progressive de l'eau lagunaire, du voyage naturaliste de la fin du xviiie siècle, à l'apparition d'un tourisme balnéaire dans la Venise des Habsbourg.