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À une époque où “fake news” et théories délirantes circulent, s'étalent et se renforcent sur des réseaux sociaux, «où les gens pensent affirmer leurs identités émotionnelles au nom de la liberté de dire n'importe quoi» (C. Plantin, préface à l'ouvrage), cette étude a un réel intérêt sur l'importance sociale et éducative des discussions. Cet ouvrage s'appuie principalement sur une étude empirique réalisée sur un corpus d'une dizaine de cafés-débats sur l'eau potable menés en 2011 et 2012 dans quatre écoles, au Mexique, aux États-Unis et en France. Comprendre les pratiques des élèves dans ce corpus amène à mettre en évidence ce qui est propice au développement de la pensée. L'originalité du propos réside dans deux soucis permanents. Le premier consiste à donner à voir comment, dans ces situations authentiques, cognitif, social et émotionnel sont inextricablement mêlés. La seconde spécificité du texte est le respect des objets dont il est question. On ne discute pas de la même façon de l'eau potable que des cartes pokemon. Les questions vives en science, à ce titre, offrent des défis aussi bien sur le plan de la recherche que de l'action, interrogeant la légitimité et les intérêts des différents groupes porteur d'expertise et d'opinion, la relation aux savoirs, et les valeurs associées aux choix de société débattus.