Prix public : 25,00 €
<p>Si la question des interactions entre le roman et les fictions brèves n'est pas propre au XIX<sup>e</sup> siècle, elles se pose toutefois avec une particulière acuité à cette époque. C'est en effet le moment où s'affirme à la fois le statut générique du roman et celui de la nouvelle, à la faveur du mouvement de reconfiguration du système des genres qui se produit au cours de ce siècle. Cette séparation n'empêche toutefois pas des liens étroits, nombreux et divers, dus notamment à l'entrée de la littérature dans l'ère médiatique, puis dans la "civilisation du journal", règne de la circulation et du recyclage des écrits, de la porosité des frontières génériques, des entrelacs de formes, de leur hybridation.
Ce volume est d'une grande richesse sur tous les plans : théorie du roman et théorie de la nouvelle en tant que forme brève ; méthodologies variées (approches comparées de l'usage des deux formes chez un même auteur, par exemple) ; histoire littéraire et réflexions sur les supports médiatiques ; choix d'un large corpus, bien équilibré (auteurs canonisés, tels Staël, Stendhal, Balzac, Sand, Flaubert et Maupassant, et auteurs moins lus de nos jours, comme Féval, Erckmann-Chatrian, Daudet ou Rosny ; et ceux que la recomposition des champs universitaires au XXI<sup>e</sup> siècle a minorisés, comme Lamartine, Musset ou Nodier) ; réflexions sur les genres esthétiques et sur la poétique des oeuvres.</p>