Prix public : 36,00 €
La Renaissance française favorise le développement du roman. Elle explore les capacités compilatoires du genre et le fait inversement bénéficier, dans des proportions variées, du grand brassage des idées et des formes qui agite les lettrés occidentaux, préoccupés aussi bien de plaisirs d'ici-bas que de réalités morales et spirituelles. Une partie des récits de la Table ronde et de la geste des barons de Charlemagne passe en effet alors à l'imprimé. Des romans italiens et espagnols récents, qui parlent d'amants séparés par la société, de chevaliers galants ou de bergers poètes, sont traduits. Quelques romans de l'Antiquité grecque et latine, eux aussi mis en vulgaire, sont redécouverts. Des héros sans modèle médiéval ni étranger voient le jour, comme Gargantua, Hélisenne et Alector. La présente synthèse dresse un panorama de la situation du genre entre 1470 et 1600. Elle fait un état des lieux de la nature et de la quantité des titres mis sur le marché du livre. Elle examine différents aspects des fictions en question : les éléments de définition et de commentaire élaborés à leur sujet, la réputation qu'elles ont, la façon dont elles s'imprègnent des récits français du Moyen Âge et des patrons narratifs inventés dans d'autres pays d'Europe et les particularités linguistiques et stylistiques de leur écriture. Une telle enquête a une dimension épistémologique. L'ouvrage propose des repères clairs pour situer les premiers romans imprimés : une chronologie, des listes par sous-genre, des extraits d'oeuvres en orthographe modernisée, des reproductions de pages d'éditions anciennes et des définitions de notions. Il intéressera ainsi tant les étudiants et étudiantes de Lettres, du premier cycle à la préparation des concours de l'enseignement secondaire, et leurs professeurs que les chercheurs qui travaillent sur d'autres périodes que la Renaissance et toute personne soucieuse de connaître l'histoire littéraire.