Prix public : 19,00 €
À la suite de deux ouvrages sur le burlesque et l’absurde, Norbert Aboudarham aborde ici le silence au théâtre, au cinéma et en musique. Pour Joseph Haydn, le plus difficile à écrire, c’est le silence. L’écriture de Marguerite Duras est, selon elle, à mi-chemin entre la musique et le silence. John Cage compose 4 minutes 33 de silence. En écrivant Acte sans paroles au XXe siècle, Samuel Beckett fait entrer en scène le silence. Improprement qualifié de « théâtre de l’absurde » (qualificatif réfuté par Beckett, Ionesco et Adamov), le théâtre du XXe siècle n’est-il pas un « théâtre du silence » ? Et si le silence de ce théâtre était une renaissance ? La naissance d’un théâtre sans mots ? Paroles, silence, vide, corps et gestes, le « théâtre du silence » sillonne les traces d’une écriture nouvelle. Théâtre, musique, danse… Leurs silences sont-ils des textes en creux qui disent l’indicible ? Quels buts poursuivent les artistes dans l’acte d’écrire, de composer le silence ? L’auteur cherche, ici, les raisons fondamentales, esthétiques, mais aussi idéologiques des écritures du silence. Puis dans un dernier chapitre, il propose des exercices sur le silence, à l’usage des comédiens et pédagogues.