Prix public : 16,00 €
Quand Eugène, patron de la banque Pérignon, meurt, sa soeur Roselyne semble craindre son testament… Elle a bien raison puisqu’il fait de sa veuve, Béatrice, son héritière et la nouvelle patronne de la banque. Ainsi quand Roselyne lui dit que ce testament est une déclaration de guerre, Béatrice la croit, car elle la sait capable de tout. La couronne britannique avait connu la guerre des Deux-Roses, le monde de la banque d’affaires en France va connaître la guerre des deux belles-soeurs. Ce sera comme en Angleterre une guerre de succession. Le combat sera féroce et nourri par la haine. L’argent et les enjeux de pouvoir attiseront les ambitions et pousseront à la trahison, et même au suicide. Il faudra attendre de lire Le Monde du 27 avril 1969 pour comprendre ce qui a causé le plus grave désordre que la banque Pérignon a jamais connu… Si l’univers de la finance vous rebute, s’il vous dépasse ou vous laisse de marbre, voilà un roman qui pourrait remédier à tout cela à la fois. À la manière d’un Albert Cohen, l’auteur nous plonge dans un microcosme régi par des lois dont le commun des mortels est loin d’être familier, et qu’il s’attache à décrire tantôt avec l’oeil d’un analyste sans parti pris, tantôt avec celui d’un satiriste – pour notre plus grand plaisir ! L’histoire de Béatrice est aussi, d’une certaine manière, l’histoire de toutes les familles qu’un testament à la suite d’un décès est venu déchirer. Le tout coulé dans une langue soutenue, subtile et élégante.