Prix public : 18,00 €
La phénoménologie de la filiation part d'une observation simple mais paradoxale : « Les fils ne savent plus qu'ils sont des fils ». L'occultation de la condition de Fils coïncide avec la genèse même de cette condition. La phénoménologie matérielle a tenté de questionner cette genèse à travers son objet qu'est la Vie. Car l'oubli de la Vie est l'oubli de la condition de Fils. Pour décrire phénoménologiquement la Vie, la phénoménologie matérielle s'appuie sur le concept de l'auto-affection. L'auto-affection se déploie grâce aux deux tonalités fondamentales de la Vie : la joie et la souffrance. Dans notre texte, nous proposons une nouvelle approche de la phénoménologie de la Vie. Cette approche, basée sur la phénoménologie matérielle, tente de définir l'ego comme « un Fils, un Fils de la Vie, c'est-à-dire de Dieu » (Michel Henry, CMV, p. 170). C'est pourquoi la phénoménologie de la Vie devient, pour nous, une phénoménologie de la filiation. La phénoménologie de la filiation tente de mettre en exergue la nature filiale du Christ et bien sûr de chaque vivant. En partant de l'expérience phénoménologique du Christ, expérience basée sur l'écoute des paroles du Christ, l'ego parvient à surmonter le double oubli de la Vie et de la filiation. L'ego découvre donc qu'il est fils dans le Fils. La description phénoménologique de notre inclusion filiale passe par une ecclésiologie philosophique. L'ecclésiologie philosophique permet donc de comprendre davantage notre condition filiale. Dr Bernadin Sèdjro BOKO, religieux capucin, est titulaire d'un doctorat d'état en philosophie de l'université de Poitiers et d'un master en théologie option éthique de Domuni universitas. Il est Directeur des études à l'Institut de philosophie et du franciscanisme de l'ordre des frères mineurs capucins au Benin et enseignant de philosophie au grand séminaire de Djimè.