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L'effondrement de la civilisation. Voilà, le mot et lâché. Depuis plusieurs années maintenant, ils en parlent. Ils sont collapsologues (Pablo Servigne), hommes politiques (Yves Cochet), journalistes ou hommes de médias (Nicolas Hulot, Yann-Arthus Bertrand). Et puis, ils sont cinéastes, auteurs, musiciens, chanteurs. Notre monde se dirige vers quelque chose de nouveau, et les artistes l'ont bien senti. Depuis le début du siècle, ils ne chantent plus une hypothétique fin du monde, apocalypse romantique et romancée, ils chantent la très concrète disparition de l'espèce humaine et l'effondrement de nos civilisations. Le sujet n'est pas nouveau. Avant Matmatah, les Cowboys Fringants ou La Maison Tellier, les apôtres de la décroissance, les anti-militaristes et les chantres d'un urbanisme déshumanisé évoquaient déjà la perte des valeurs et la fin, possible ou probable, de l'Humanité. Témoins de l'agonie d'une espèce humaine aux abois, qui n'hésite pas à mettre à bas les écosystèmes et à se priver de la biodiversité pour maintenir son niveau de vie, les artistes contemporains chantent l'effondrement avec fatalité, rage ou tristesse. Avec surtout la certitude que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin. Car s'ajoutent aux inquiétudes d'antan les certitudes actuelles : chute de la biodiversité, fin de l'ère du pétrole, pénuries d'eau douce. Autant d'éléments qui, ensemble, constituent le terreau fertile de chansons apaisées, glaçantes ou douces-amères dans lesquelles résonne, c'est leur point commun, l'inéluctabilité d'un changement drastique et l'inaptitude de l'espèce humaine face aux défis qui l'attendent. De Jean Ferrat à Francis Cabrel, de Zazie à Gérard Manset, de Charlélie Couture à Anne Sylvestre, voici cent chansons qui envisagent, en musique et en paroles, l'effondrement de l'espèce humaine.