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« Il ne faut pas compter sur les entreprises pour faire la démocratie. Tout au plus elles peuvent la tolérer », alertait l’auteur de ce livre déjà il y a vingt-cinq ans. Ce texte, écrit en 1995, évoque un mouvement social, initié par les routiers et les automobilistes, qui met en cause les néfastes conséquences du capitalisme — à l’instar des mouvements d’aujourd’hui. Extrait___________________________ — Le problème de ces entreprises est qu’elles ont une fâcheuse tendance à se comporter à l’extérieur de leur enceinte comme à l’intérieur où, quelles que soient les formes que l’on mette, on y trouve toujours un régime totalitaire ; où le vrai pouvoir n’est jamais partagé ; où la discrétion, la soumission, l’abnégation, la disponibilité, ont depuis longtemps déjà débordé du cadre physique de l’entreprise. Et plus ces entreprises sont puissantes, plus elles ont la capacité de s’adapter à toutes les conditions politiques, voire de créer des conditions politiques qui leur soient favorables. Il ne faut pas compter sur les entreprises pour faire la démocratie. Tout au plus elles peuvent la tolérer. Déjà en 1995, en France, le gazole augmentait, on parlait de la pollution du diésel et la technocratie régulatrice était en marche. Écrite il y a vingt-cinq ans, cette dystopie imagine un mouvement social qui ressemble étonnamment à celui des Gilets Jaunes et raconte tout ce qui en est découlé pour une prospérité renouvelée du capitalisme.