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Perdre sa mère et ne rien sentir Nuria vient de perdre sa mère. C’est Maja, sa grand-mère, qui l’a prévenue. Il était 3 heures du matin quand elle a reçu son appel. Nuria rentrait de boîte, un garçon qu’elle a ramené chez elle dort sur son canapé. Ce soir, elle ne couchera pas avec lui, et, quand elle raccroche, elle reste de marbre. Pourquoi cette carapace entre elle et le monde ? Aux sources de l’indésir ? Dans les jours qui suivent l’incinération, la jeune fille part à la recherche de ceux qui ont partagé la vie de sa mère. Elle découvre une femme insaisissable, solaire et fragile, qui se donne et se rétracte. Nuria revient sur ses propres souvenirs d’enfance, toutes les promesses et les rendezvous non tenus et ce mécanisme d’autodéfense qu’elle a développé en se coupant de ses sentiments. La femme décrite par les autres, la mère dont elle se souvient, renvoient la même image, déroutante, attirante et distante à la fois. Cet indésir dans lequel Nuria s’est enfermée depuis l’enfance est aussi celui de l’époque, dans l’ivresse des boîtes de nuit et les amours en ligne. Le garçon sur le canapé qui l’accompagne dans ses recherches, comme on se lance dans un jeu de piste, changera-t-il la donne ? Entre elle et lui, tout dit l’attirance et l’érotisme. Un talent impressionnant Joséphine Tassy explore avec une grande finesse ce sentiment d’indésir tout en déployant une trame romanesque. Sa langue est inédite, elle ose, prend des libertés, fait claquer les mots et surprend par ses images fulgurantes