Prix public : 25,00 €
On observe actuellement une forte demande en matière de dispositifs transitoires : architectes, artistes, designers sont sollicités pour proposer des solutions d'hébergement temporaires, considérées comme autant d'expédients en réponse à des situations d'urgence. Mais, au-delà de cette conception du transitoire, un certain nombre d'acteurs venant de l'architecture, de l'urbanisme et du design considèrent le transitoire comme une valeur à défendre, un nouvel horizon d'action concernant tous les aspects de la vie urbaine dans sa complexité économique et écologique : non seulement les initiatives pour résoudre le mal-logement, mais aussi le rôle à donner aux fablabs et aux actions en faveur d'une agriculture urbaine, trop souvent cantonnés à des pratiques de loisir.Se proposer de penser des « identités » ou des régimes spécifiques du transitoire, c'est se demander quelles nouvelles formes d'organisation ces pratiques inventent. Quelle est la spécificité de ces initiatives ? En quoi des projets qui assument ce mode d'existence transitoire sont-ils à même de produire des effets pérennes dans les milieux qu'ils investissent ? La dimension collaborative, la manière dont circulent les savoirs et se construisent les coopérations, l'ajustement permanent des moyens, des outils et des réalisations sont parmi les traits les plus visibles de ces méthodes, mais ne s'y limitent pas.En donnant la parole à des architectes, des chercheurs en sciences humaines, des designers, des artistes, cet ouvrage montre comment ces formes d'intervention temporaires contribuent à une nouvelle plasticité des modes de travail renforçant la résilience de nos sociétés dans le monde instable et complexe qui est aujourd'hui le nôtre.