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Depuis plus d'un siècle, une partie du « bergsonisme » est considéré comme une impasse philosophique : il prétendrait pouvoir expliquer tout processus de formation par de continuelles variations créatrices ; mais comment rendre compte d'une genèse sans quantifier ? Plus généralement, comment la Nature pourrait-elle se comprendre sans relations invariantes, c'est-à-dire sans structures ? Bergson n'effectuerait pour ainsi dire que la moitié du travail : il rétablirait la temporalité dynamique de l'être au détriment de son ossature ; il effacerait à tort toute rigidité présente. Mais refuse-t-il vraiment de prêter aux existants des nombres et des structures ?Cette étude se veut avant tout un retour au texte. Son objectif est de montrer par une lecture patiente que Bergson invente un autre structuralisme fondé sur une autre géométrie. Les structures bergsoniennes connectent toutes les strates de la nature. La philosophie bergsonienne n'accomplit donc pas que la moitié du travail. Elle esquisse au contraire une autre métaphysique structuraliste capable d'inspirer toute pensée du XXIe siècle.