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Notre expérience de la réalité, c’est-à-dire notre manière de voir les choses, de leur donner une signification, de les ressentir et d’y répondre, est en grande partie fabriquée par notre esprit. « Nous construisons le monde, alors que nous croyons le percevoir – dit le psychologue Paul Watzlawick –, supposant naïvement que nos réalités sont les vraies réalités. Donc si nous parlons et souffrons de la réalité, nous voulons dire par là une construction […] dont nous avons oublié – si toutefois nous ne l’avons jamais su – que c’est nous-mêmes qui en sommes les architectes et dont nous faisons maintenant l’expérience là-dehors comme une soi-disant indépendante réelle réalité ». Cet ouvrage prend pour point de départ ces affirmations de Paul Watzlawick et développe cette idée fondamentale que notre réalité n’est que notre expérience de celle-ci et qu’elle est donc en grande partie notre construction : ce n’est pas que nous construisions les situations elles-mêmes, bien sûr, mais que nous construisons l’expérience que nous en avons.De leur côté, la psychologie clinique et la psychanalyse ont elles aussi déjà affirmé qu’une réalité n’existe pas simplement d’elle-même « là-dehors » de façon indépendante, mais résulte de la rencontre entre nous-mêmes et quelque chose à l’extérieur de nous : c’est dans cette rencontre que la réalité nous apparaît, et non pas en dehors de cette rencontre. Toutefois si ce savoir peut nous sembler désormais connu et évident, avons-nous profondément intégré tout ce qu’il implique ? En avons-nous tiré les conséquences au point de reconsidérer notre rapport à la réalité à la lumière de cette connaissance ? Force est de constater que malgré ce savoir, il y a toujours mille occasions où nous persistons à penser, au contraire, que les problèmes que nous rencontrons sont tout droit sortis de la réalité externe et lui appartiennent : c’est ce qui constitue notre « vision ordinaire » de la réalité, qui s’impose sans cesse à nous, soutenue par la pensée ambiante.De plus, s’il est bien vrai que « nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir », il faut donc expliquer comment cette confusion est possible. Ni l’explication de P. Watzlawick, ni celle des principaux auteurs de la pensée constructiviste n’y suffisent. De plus, la pensée constructiviste est encore trop peu entrée dans le champ de la psychologie clinique. Cet ouvrage complète donc leurs découvertes en se donnant pour objectifs de déconstruire cette « vision ordinaire » et d’élucider en profondeur les ressorts de notre fabrication de la réalité.