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Nous vivons, depuis une trentaine d’années, une dégradation constante de tous les pans structurels de notre société. Il n’y a jamais eu dans notre République autant d’illettrés et d’analphabètes développant leur propre langage. Parce que le monde de l’argent et celui des idéologies, loin de défendre leur patrimoine linguistique, colonne vertébrale de notre civilisation, se sont engouffrés dans l’immense marché de l’inculture, transformant nombre de nos associations 1901 en pas de tir doctrinaux. Trop de médias s’en faisant les relais soumis. Trop de politiques, universitaires, enseignants, journalistes réclamant la soumission de l’élite, dont ils sont, à la masse des médiocres. Écriture inclusive, désormais exigée sur des notes syndicales et par beaucoup d’universités, féministes haineuses triturant le neutre et le féminin pour agenouiller le masculin – porteur de tous les péchés du monde, théâtre sans langage, entreprises imposant un anglais de cuisine plutôt qu’un français de qualité, tout pousse notre culture dans les abysses de sa disparition. Et nos gouvernants, généralement si bavards en tout, qui demeurent hermétiquement muets sur ces problèmes fondamentaux. Complicité ? Pourtant, à pensée complexe, langue complexe. Car c’est bien de notre mémoire qu’il s’agit. De nos enfants et de nos petits-enfants. Appartiendrons-nous à notre futur, ou serons-nous les destructeurs des bâtisseurs dont nous sommes issus ? Dans les silences sépulcraux d’une langue morte.