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La zoologie arabe médiévale est encore trop peu étudiée. Transmettant les savoirs grecs (notamment ceux d'Aristote), elle a aussi développé une approche originale de l'étude de la faune. Animaux marins, poissons et cétacés, sont l'objet de ce dossier, qui aborde notamment les questions de la classification zoologique des bêtes aquatiques, les savoirs sur les baleines, et certains aspects de la transmission de l'histoire naturelle arabe dans la littérature scientifique latine médiévale. La littérature arabe classique, notamment celle de l'adab, contient de nombreuses références au monde animal, dans des traités géographiques, « zoologiques » ou dans des compilations encyclopédiques. Alors que la science arabo-musulmane est bien connue pour les mathématiques, l'astronomie, la philosophie ou la médecine, la zoologie arabe médiévale a été encore peu étudiée et cette rareté de travaux scientifiques est encore plus flagrante pour la faune aquatique. Aux époques abbasside et mamelouke, le savoir sur les animaux balance entre deux pôles : un plus rationnel, dans une lecture critique des autorités grecques, l'autre plus « merveilleux » où les auteurs cherchent à divertir leur lectorat ou à le faire méditer sur la puissance de la Création divine. Le monde marin est propice à l'évocation du monstrueux ou du légendaire, notamment autour de la baleine, animal évoqué dans plusieurs articles de ce dossier, issu d'une journée d'étude organisée à l'université de Caen en mars 2019. Ce volume réunit à la fois des spécialistes des textes arabes et latins, et vise à offrir un aperçu des connaissances des lettrés arabes sur la faune aquatique (notamment la question de la classification zoologique) et à étudier certains aspects de la transmission de ces savoirs dans littérature scientifique latine médiévale, notamment médicale.