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Victime d'un éternel procès en sorcellerie et en occultisme, l'une des catégories centrales de l'ontologie négro-africaine qu'est le "Kè" a longtemps souffert d'une censure implicite. Dans la pure tradition du "Ka" des Égyptiens, les Bamiléké rechargent périodiquement la vie et le cosmos de la même énergie qu'ils possédaient au sortir de l'océan primordial. Symbole par excellence du continuum culturel des peuples de l'Afrique noire, le "Kè" se retrouve sous la forme du "Kra" chez les Ashanti du Ghana, du "Ka" dans les noms totémiques peuls, de "Kar" chez les Fang-Béti ou de "Ker" chez les Alur de l'Ouganda. Grâce aux enseignements d'un éminent maître que cet ouvrage se contente d'écouter, la parenté entre le "Kè" des Bamilkéké et "l'Aken" des peuples Ekang se précise nettement. De même, le pas entre le "Meso" des Bandjoun et le "So" des anciens Bantou peut être franchi en toute sécurité.