Prix public : 18,00 €
Jean-Pierre Laigle nous a quitté en 2020. Connu aussi sous son pseudonyme de Rémi-Maure (dont il a signé plusieurs articles comme celui sur « Les Arches Stellaires » dans Fiction), il était un spécialiste bien connu de la science-fiction ancienne et moderne, un analyste de ses thèmes ( Planètes Pilleuses, l’Anti-Terre), un auteur (le roman uchronique Ave Caesar Imperator !, le pastiche tarzanien Retour à Opar, le début de l’histoire future Rendez-vous avec la destinée, publié au Brésil) et un traducteur multilingue. A travers les Éditions Apex et sa revue Antarès, il a fait découvrir ou redécouvrir de nombreux romans, nouvelles et bandes dessinées, français et étrangers, des débuts de la science-fiction. Il nous avait laissé, avant de rejoindre ses chères étoiles, le présent ouvrage qui nous propose une excursion savoureuse dans le domaine des sciences improbables. Bon voyage cher Jean-Pierre et je suis persuadé que tes amis, autour de Martine Blond, ne manqueront pas d’exhumer de tes archives d’autres papiers savoureux. Philippe Marlin, février 2021 Sommaire : Hommage à Jean-Pierre Laigle, par Martine Blond Les Démiurges Micrscopiques La Création de Peuples Nains dans La Science-Fiction La Cosmanthropie, un Aspect du Transformisme Cosmique Chez L’Homme dans La Science-Fiction L’Audition Tanstemporelle dans La Science-Fiction Entretien Avec Cristian Tamas Bibliographie de Jean-Pierre Laigle, Mise en Forme Par Jean-Luc Buard 206 Pages Hommage à Jean-Pierre Laigle ( 05/05/1947 - 01/07/2020 ✟ ) Né à Toulon le 5 Mai 1947, Jean-Pierre Laigle, également connu sous son nom de plume Rémi-Maure, à part quelques années en Indochine et en Tunisie et de multiples, mais brefs voyages en Europe et en Amérique du Nord, a toujours vécu en Provence. Il est tombé dans la SF à l’âge de 8-9 ans et n’en est jamais sorti. Collectionneur passionné, archéologue de la SF ancienne, il a fini par constituer une bibliothèque de plusieurs centaines de mètres d’étagères. Une collection unique en son genre, car elle réunit non seulement la SF Française et Anglo-Saxonne, mais celle de tous les pays du monde : Allemagne, Espagne, Italie, Pays Scandinaves, Pays Baltes, Amérique Latine, Roumanie, etc. De formation classique, ce traducteur et essayiste maîtrisant plus d’une douzaine de langues (Anglais, Italien, Espagnol, Portuguais, Norvégien, Suédois, Danois, Roumain, Catalan, Lithuanien, Lettonien, Estonien, Allemand) et qui avait entrepris d’en étudier d’autres peu avant son décès (Arménien, Breton, Polonais) a débuté dans des fanzines. Ses premiers articles furent pour Mercury en 1965. Il commence aussi très tôt à collaborer avec des revues Italiennes : Oltre il Cielo dès 1969, puis Kronos dès 1970. En 1978, il fait une entrée remarquée dans la revue Fiction par des traductions et des études thématiques sous la direction de Daniel Riche, s’illustrant en particulier par son long essai sur Les Arches Stellaires, publié en 4 parties dans la revue Fiction n° 291 à 294, (juin, juillet-août, septembre et octobre 1978), qui reste un modèle en matière d’oeuvre de référence sur un thème : qualité des analyses, clarté du style, ampleur internationale grâce à sa connaissance de la SF de tous les pays. Une version plus courte de cette étude fut traduite en Italien : Le Arche Stellari dans Kronos n° 4 et 5 en décembre 1974 et mars 1975. Pendant quelques années, il fut avec Martine Blond cinéphile et critique de cinéma, tous deux assistant à de nombreux festivals de cinéma Fantastique et de SF, et rédigeant des articles pour la revue Solaris. De 1981 à 1996, il a dirigé, édité et imprimé avec Martine Blond Antarès, périodique consacré à la SF et au Fantastique internationaux. Les 48 numéros comptèrent des récits des pays suivants : Argentine, Autriche, Brésil, Bulgarie, Chili, Cuba, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Irlande, Islande, Italie, Mexique, Norvège, Portugal, RDA, RFA, Roumanie, Suède, Tchécoslovaquie, URSS et USA. S’y ajoutèrent des micro-nationalités, dont certaines ont gagné depuis leur indépendance : Bengale, Catalogne, Flandre, Lituanie, Moldavie, Occitanie, Québec, Ukraine et Wallonie. Nombre de ces récits furent traduits et préfacés par Jean-Pierre Laigle. Après une éclipse, il s’est mis à écrire de la SF, notamment une histoire du futur commençant au XXVIIe siècle, qui comprend le roman Rendez-Vous Avec la Destinée, publié au Brésil sous le titre Encontro com o Destino (Devir Livraria, São Paulo, Asas do Vento, septembre 2012), et les nouvelles Mission Destinée, Deuxième Victoire, Opération Comète (publiées dans la revue Solaris au Canada). Ces récits constituent une épopée stellaire au souffle épique, où une arche stellaire arrivera vers sa planète promise, et ses vaillants occupants commencent à créer une Terre nouvelle avant d’essaimer dans les étoiles une humanité meilleure. Ce Cycle du Futur méritera bientôt d’être publié en un seul volume. Il a aussi travaillé à un Cycle Uchronique Romain, entamé avec le roman Ave Cæsar Imperator ! (Éd. PyréMonde, décembre 2008) Où il présente un Empire Romain régénéré quand le Roi Celte Arthur s’en empare et se fait nommer empereur. Grâce à lui et ses descendants, Rome restera la Grande Puissance de l’Occident et la civilisation évitera l’obscurantisme apporté par les « religions du livre », ne connaîtra pas de Moyen-Age, entrant directement dans l’Âge des Lumières puis dans l’Âge Spatial. A ce roman s’ajoutent des nouvelles comme Les Trouble-Fêtes, Ambassade, L’Appel du Surhumain. C’est Jean-Pierre Laigle lui-même qui décrit au mieux son Uchronie Romaine dans sa préface aux Trouble-Fêtes : « Les Trouble-Fête » est une extension de mon roman inédit « Ave Caesar Imperator! » qui raconte la fin de la conquête de l’Italie lombarde et byzantine par un descendant du roi Arthur et la restauration de l’Empire Romain d’Occident en 651, en pleine déconfiture de l’Empire Romain d’Orient sous les coups des Arabes. J’en ai repris les éléments et je les ai extrapolés. C’est ainsi que l’éradication de l’Empire Musulman a remis en contact l’orient et l’occident avec tous les échanges commerciaux et culturels que cela implique, dont la propagation et la généralisation de la philosophie du Bouddha (l’Eveillé) dans tout le nouvel Empire Romain réunifié. Il n’y a donc pas eu de Moyen-Age à proprement parler et la Renaissance est arrivée avec sept siècles d’avance (sans réelle rupture avec l’Antiquité), ainsi que la révolution industrielle et la bombe atomique. Dans cette nouvelle, le niveau social et technologique correspond grosso modo à celui de la deuxième moitié de notre XXe siècle, mais avec un décalage plus considérable par rapport à l’hémisphère sud de la planète et avec un problème de société aigu dû à la multiplication de la main d’oeuvre immigrée, en particulier musulmane qui connaît un renouveau. Tout rapprochement avec la situation dans un autre univers serait dû au hasard. Le roman « Ave Caesar Imperator ! » a été commencé en 2004, mais j’y avais pensé bien avant. En fait, depuis l’âge de douze ou treize ans, je m’intéresse à la période 300-800 après J.C. autour de la Méditerranée, qui était négligée dans les manuels scolaires. C’est ainsi que j’ai fini par accumuler une documentation énorme et que je n’ai guère cessé de réfléchir à cette période-pivot de l’Antiquité tardive et du haut-Moyen-Age où tout a basculé. Je me suis toujours lamenté sur cette perte qu’il a fallu des siècles pour rattraper. Notre civilisation occidentale en est le produit. Dans cette nouvelle et ce roman aussi, j’y règle quelques comptes. Il y en aura d’autres, car le sujet est loin d’être épuisé. Amoureux des chats, il a aussi écrit plusieurs nouvelles où les félins tiennent le rôle principal. Des chats immortels comme dans Le Chat de Tchernobyl (publié en France en 2006 et en Bulgarie en 2011) et Sanguis ad Æternitatem (publié en Estonie dans la revue numérique Algernon, décembre 2014) Durant sa carrière d’éditeur pour Antarès, il avait contribué à faire connaître en France des romans alors inédits d’Edgar Rice Burroughs. Il écrivit plus tard un roman en hommage à cet auteur et ses personnages : Retour à Opar (publié en France pa...