Prix public : 15,00 €
Ce livre est certes un manifeste fustigeant l’idéologie dominante de la contemporanéité comme progressisme et post-modernité. Il montre en effet en quoi cette même idéologie, alors même qu’elle veut déconstruire toutes les formes d’autorités et dénoncer toutes les formes d’enfermements totalitaires dans les préjugés idéologiques, est elle-même justement source d’un nouveau totalitarisme. C’est ainsi que, par-delà les totalitarismes nazi et stalinien, il y a paradoxalement le totalitarisme libéral. Il reste que, si ce même livre est original, c’est surtout par son analyse philosophique des deux principes du totalitarisme. Il s’agit d’une part de la pensée et d’autre part de la société. Si ces deux principes du totalitarisme relèvent par ailleurs de l’essence de l’humanité, s’ils sont par là-même, tous les deux, sources d’une barbarie très commune ou très ordinaire, cela se révèle être d’une gravité anthropologique extrême. C’est la gravité de ce défi que Guillamaud tente d’affronter et de relever. Il soutient cette gageure en exploitant des penseurs aussi différents qu’Hannah Arendt, Emmanuel Lévinas, Emile Durkheim, Karl Marx et surtout Jacques Ellul et Michel Henry.