Prix public : 25,00 €
L’œuvre de Georges Sorel n’a pas laissé d’interroger sa postérité, plus d’un siècle après sa mort, survenue en 1922, comme elle l’avait fait déjà chez ses contemporains. Souvent réduite à une théorie de la violence, ou ramenée au seul concept de « mythe », sa pensée s’échappe toujours aux classifications toutes faites. Patrice Rolland, qui a dédié 40 ans à l’étude de Sorel, se comptait parmi les guides les plus sûrs pour explorer cette pensée. Son livre se propose une reconstruction originale, en priorisant la figure du moraliste qu’il incarnerait. Entre Renan et Proudhon, il s’agirait pour Sorel non seulement de comprendre les sociétés démocratiques, mais d’en juger les mœurs. Mais au service d’un prolétariat qui seul pourrait sauver ces sociétés de la décadence. Le prolétariat est central pour la démocratie, comme le droit est crucial pour le prolétariat, vecteur à la fois de son identité, de ses intérêts et de ses voies de libération.