Prix public : 11,90 €
La papauté suscite de nombreux fantasmes quant à sa secrète influence dans l'histoire occidentale. On lui attribue souvent un rôle occulte et déterminant. Fruit d’un travail d’archives rigoureux, l’ouvrage de David Alvarez est le premier à avoir rétabli la vérité des faits. Peuplée de têtes couronnées et de chefs d'État, mais aussi de diplomates espions, de prêtres déchus et de mercenaires, cette fresque dévoile les ressorts peu connus de l'histoire diplomatique des XIXe et XXe siècles. De Pie VII, farouche adversaire de Napoléon, à Pie XII, accusé après la Seconde Guerre mondiale de complaisance envers le nazisme, l'auteur brosse une histoire saisissante de l’espionnage au cœur de l’Église catholique. On apprend que, pendant la Grande Guerre, l'assistant personnel du pape Benoît XV était un espion allemand et que, pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ne reculèrent devant rien pour faire pression sur Pie XII et infiltrer le Vatican de faux prêtres. On découvre par ailleurs que le Saint-Siège a parfois succombé à la tentation d'opérations clandestines, tantôt contre des catholiques jugés trop libéraux, tantôt contre le régime communiste d'URSS. Enfin, l'ouvrage fait la lumière sur ce que le Vatican savait de la Shoah, un sujet très sensible depuis la volonté de Benoît XVI, réaffirmée par François, de rapprocher les religions juive et catholique. David Alvarez est professeur de sciences politiques au Saint Mary's College de Californie. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire de l'espionnage pendant la Seconde Guerre mondiale. Préface de Sébastien Laurent, politiste et historien, professeur à l’université de Bordeaux et à Sciences Po Paris.