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« Tout n’a pas été simple dans mon parcours mais je ne regrette rien. Ni ma folle jeunesse sur les bancs de l’extrême gauche, ni le double jeu que m’a fait jouer la DST, encore moins mes trente années passées en police judiciaire à infiltrer les réseaux de trafiquants de drogue, à écouter les criminels, à servir comme officier de liaison en Turquie et en Bulgarie. » Né à Téhéran, Matthieu Ghadiri est venu étudier en France dans les années 70. Avec le grand bouleversement de la révolution islamique de 1979, son profil ne pouvait qu’intéresser les services de renseignement et notamment la DST. De simple « source », le voilà bientôt, à la demande du contre-espionnage français, « agent double » recruté par les agents du régime des mollahs alléchés par sa proximité avec les hiérarques du parti socialiste. Un exercice périlleux mais qui a permis à la France de contrecarrer plusieurs actions clandestines iraniennes dans l’Hexagone et en Europe. C’est ensuite la police judiciaire, et plus particulièrement l’Office des Stups, qui va employer « notre agent iranien », d’abord comme traducteur puis comme policier infiltré (un pionnier dans le domaine) dans la lutte contre les réseaux internationaux de trafic de drogue. Mais les services iraniens n’ont jamais perdu de vue ce « harki de la République ». Ouvrage écrit avec Stéphane Joahny, ancien spécialiste Justice-Police du JDD.