Prix public : 13,00 €
Dans le commissariat central de Milan, un « Fou » donne du fil à retordre à un agent de Police et au Commissaire Bertozzo : ils se livrent à un interrogatoire que le « Fou » démonte peu à peu, les déstabilisant et dévoilant peu à peu toutes les facettes de sa personnalité et de ses déguisements (juge à la Cour de cassation, capitaine de police puis évêque) pour faire éclater la vérité au grand jour. « Voyez mon dossier médical ; j’ai déjà été interné seize fois… et toujours pour la même raison : j’ai la manie des personnages. Cela s’appelle « histrionomanie », du latin istriones qui veut dire acteur. En fait, mon hobby, c’est de jouer sans cesse des rôles différents. » Avec un aplomb déconcertant, celui-ci se livre à une contre-enquête menée avec brio et un sens inné de la démesure sur le massacre d’état perpétré à l’encontre du cheminot anarchiste, Guiseppe Pinelli, précipité depuis la fenêtre du 4e étage de ce même commissariat, tandis que l’enquête officielle avait conclu à un suicide. Une affaire qui fit scandale en Italie et en Europe, mettant à jour les méthodes illicites utilisées pour forcer les aveux lors des interrogatoires. Une farce politique subversive qui s’illustre par la démesure de la supercherie mise en scène, la bêtise et l’impunité des puissants, la duplicité de la justice, et l’équilibre toujours fragile de la vérité. Satire politique sur la corruption de la justice, écrite en 1970, Mort accidentelle d’un anarchiste est un hommage brûlant et plein d’esprit à la quête de la vérité et au rétablissement d’une mémoire bafouée.