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Où va donc l'homme dans sa course? Au néant ou à une lumière inconnue? La nature souriante, éternelle, encadre de ses splendeurs les tristes débris des empires. En elle, rien ne meurt que pour renaître. Des lois profondes, un ordre immuable, président à ses évolutions. L'homme, avec ses oeuvres, est-il seul destiné au néant, à l'oubli? Un de ceux que vous aimez va mourir. Penché vers lui, le coeur serré, vous voyez s'étendre lentement sur ses traits l'ombre de l'au-delà. Le foyer intérieur ne jette plus que de pâles et tremblantes lueurs; le voilà qui s'affaiblit encore, puis s'éteint. Et maintenant tout ce qui, en cet être, attestait la vie, cet oeil qui brillait, cette bouche qui proférait des sons, ces membres qui s'agitaient, tout est voilé, silencieux, inerte. Sur cette couche funèbre, il n'y a plus qu'un cadavre! Quel homme ne s'est demandé l'explication de ce mystère et, pendant la veillée lugubre, dans ce tête-à-tête solennel avec la mort, a pu ne pas songer à ce qui l'attend lui-même? Ce problème nous intéresse tous, car tous nous subirons la loi. Il nous importe de savoir si, à cette heure, tout est fini, si la mort n'est qu'un morne repos dans l'anéantissement ou, au contraire, l'entrée dans une autre sphère de sensations. Que se passe-t-il à la mort et comment l'Esprit se dégage-t-il de sa prison de chair? Quelles impressions, quelles sensations l'attendent à cet instant redouté? C'est là ce que nous avons tous intérêt à connaître, car tous nous ferons ce voyage. La vie peut nous échapper dès demain; nul de nous n'échappera à la mort.