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Zosime de Panopolis est l'un des plus grands représentants de l'alchimie de langue et culture grecque. Zosime a jeté les bases de ce qui constituera l'alchimie de langue arabe et l'alchimie médiévale européenne, pendant près de quinze siècles. Suivant sa doctrine, toutes les substances étaient composées d'un soma (corps) et d'un pneuma (partie volatile, esprit). L'opération alchimique de base consistait à séparer par le feu, notamment grâce à la distillation et la sublimation, l'esprit du corps. Il s'agissait ensuite de recombiner les esprits avec une substance de base (nommée l'eau divine, c'est-à-dire le mercure) afin d'obtenir l'or et l'argent, les métaux nobles par excellence qui ne s'altéraient pas au contact de l'air et de l'eau. Non pas pour la vaine poursuite d'un enrichissement personnel, mais pour une quête spirituelle de la perfection intérieure et une recherche des principes constitutifs de la matière. Par la distillation, l'alchimiste cherchait à séparer l'esprit du corps de la substance, tout comme les Gnostiques de l'époque, s'efforçaient de libérer l'âme humaine prisonnière du corps matériel. Zosime a été très fortement influencé par l'hermétisme et le gnosticisme, deux courants de pensée florissants à son époque. Extrait : « Il y a deux sciences et deux sagesses: celle des Égyptiens et celle des Hébreux, laquelle est rendue plus solide par la justice divine. La science et la sagesse des meilleurs dominent les uns et les autres; elles viennent des siècles anciens. Leur génération est dépourvue de roi, autonome, immatérielle; elle ne recherche rien des corps matériels et corruptibles; elle opère sans subir d'action (étrangère), soutenue maintenant par la prière et la grâce (divine). Le symbole de la chimie est tiré de la création, (aux yeux de ses adeptes) qui sauvent et purifient l'âme divine enchaînée dans les éléments, et surtout qui séparent l'esprit divin confondu avec la chair. De même qu'il existe un soleil, fleur du feu, un soleil céleste, oeil droit du monde; de même, le cuivre, s'il devient fleur (c'est-à-dire s'il prend la couleur de l'or) par la purification, devient alors un soleil terrestre, qui est roi sur la terre, comme le soleil est roi dans le ciel. «Voici les teintures parfaites, communiquant la vraie couleur du soleil, telles que celle de Démocrite, et, l'unité qui transmet la teinture, la comaris scythique, la (teinture) parfaite (de l'argent), celle d'Isis, celle que proclame Horus; voici l'affinage de l'or et la liqueur d'or.» Ce document comprend des fragments du traité de la Vertu, Le traité de l'Eau divine et du Livre véritable de Sophé l'Égyptien.