Prix public : 32,00 €
L’immense popularité de l’ours en peluche, aujourd’hui présent dans toutes les chambres d’enfant, cache un paradoxe : comment cet animal féroce et sauvage est-il devenu le symbole de l’enfance ? L’ours en peluche naît au même moment à deux endroits différents. En 1902, le jouet est inventé aux États-Unis en référence Theodore Roosevelt – d’où son nom anglo-saxon, Teddy’s bear devenu teddy-bear. En Allemagne, la même année, Margarete Steiff commercialise son premier ours en peluche, créé à partir de coussins d’aiguilles, qui connaît un succès retentissant en Europe et en Amérique. Depuis les premiers exemplaires en mohair et paille de bois, lourds et rigides, l’ours en peluche s’est assoupli et adouci. Il s’est paré de couleur vives ou pastel, afin de pouvoir se transformer en doudou, objet transitionnel étudié et théorisé par le pédiatre Donald Winnicott. L’ours règne à présent sur toute une ménagerie d’animaux en peluche, mais aussi sur la fiction pour enfants, grâce à Winnie l’ourson, Michka ou Paddington. Plus étonnant, il est également prisé des créateurs de mode qui n’hésitent pas à le revisiter. Aujourd’hui, l’ours est, à travers les figures du panda et de l’ours polaire, le symbole des changements climatiques et d’une nature en danger. À travers cinq essais et trois cahiers thématiques, ce catalogue retrace l’histoire de l’ours en peluche, de ses premiers pas à ses transformations et ses succès. Il questionne aussi notre rapport aux ours depuis l’Antiquité. Enfin, il s’appuie sur une riche iconographie qui offre un large panel d’ours en peluche anciens ou plus récents, en regard de représentations d’ours par l’homme au fil des siècles.