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Dans un monde dystopique, un tyran fait régner sur la France l’enfer de la justice de Dieu sur terre Un voleur à l’arraché est arrêté dans la rue; la police remet son sac à la femme à laquelle il avait été dérobé puis interroge le coupable. Contre toute évidence, celui-ci nie les faits et ne montre pas le moindre remords. La police l’emmène à l’écart des regards et, sur décison d’un juge présent, l’abat. Nous sommes à Paris en 2323, le nouveau pouvoir qui a émergé à l’issue d’une guerre civile et a définitivement enterré la démocratie se veut “juste”. Il vide les prisons mais juge en flagrant délit tout suspect avec deux seules issues possibles : l’acquittement ou la mort. Ce ne sont pas les faits qui sont jugés, mais la personne, considérée comme “bonne” ou “mauvaise”. Une bonne personne n’est pas forcément de celles qui ont combattu pour la victoire du régime et un opposant n’est pas par essence considéré comme une mauvaise personne; il s’agit ici de savoir pour chaque citoyen si ses qualités l’emportent, ou non, sur le poids de ses mauvais penchants. Le juge suprême a tout pouvoir de décision, sans appel possible. Terrorisée, la population se soumet. L’auto-génocide s’étend aux “inutiles”, ceux qui errent dans la vie sans emploi, sans but et sans amour. De meurtre en crime, on suit le tyran juste, Robespierre de science-fiction, et son juge suprême, instrument de la justice divine sur terre. Peu à peu se dévoilent les kompromats qui les lient entre eux et les relient au pire des criminels : mangeur d’enfants, qui se révèle être un "juste", à l’aune des critères de cet enfer… Cette fable grinçante et glaçante pose des questions morales de fond, sur la pertinence de la justice des hommes, sur la valeur d’une vie, sur l’utilité de la prison. À l’heure de la montée du populisme et à une époque où la prudente lenteur de la justice est de plus en plus brocardée, prenons garde à ne pas nourrir de Khmer rouge en notre sein…