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La pauvreté est un crime. L'état d'indigence qui en découle plonge dans une anxiété permanente et destructrice. Le pauvre souffre et vit toujours dans la peur du lendemain. Les privations alimentent son stress de façon permanente. Des vies humaines continuent d'être emportées par la famine. Pour réduire sensiblement la progression du fait de pauvreté, nous nous sommes employés dans cet exercice de réflexion à proposer des pistes : la garantie des besoins de base pour tous, la reconnaissance des mérites de chacun et la réduction des inégalités (notamment de revenus). Les actions doivent être menées collectivement et en fonction des choix de vie librement établis. Les critères mathématiques, objectifs, ne peuvent pas à eux seuls permettre d'identifier le pauvre. Au terme d'une approche holistique, plus contextuelle et individualiste il pourra être envisagé de sortir le pauvre de sa détresse mortifère. Au regard de cette considération, deux observations valent la peine d'être soulevées. D'abord, les handicaps sont aussi des obstacles majeurs qui plongent certains individus dans l'incapacité d'action. Il devient alors nécessaire d'en tenir compte dans les critères d'évaluation de la pauvreté. Ensuite, l'action collective d'assistance au pauvre peut se prévaloir de la conscience universelle et morale, et justifier le droit d'ingérence. En revanche, l'inaction ou la non assistance à une personne en état d'extrême pauvreté devrait être codifiée et être juridiquement sanctionnée. A propos de l'auteur : Originaire de la Centrafrique, Stéphane Mboula Wamok est docteur en Philosophie Morale et Politique de l'Université Charles De Gaulle à Lille avec une spécialisation en éthique économique et politique. Sa thèse qu'il a soutenue en septembre 2020 porte sur Amartya Kummar Sen et l'éthique de développement. Il a publié en 2016, Penser Autrement la Centrafrique et est auteurs de plusieurs articles. Il donne des conférences et s'emploie dans l'enseignement.