Prix public : 20,00 €
Les dits du mont Lulu sont une évocation réaliste et mélancolique d’une expérience aux antipodes, cette « sente étroite au bout du monde » dont parle Bashô. Prise entre deux cultures, l’écriture cherche à relier les a priori de l’acquis et le scrupule né de l’observation : un passeur à la parole loyale laisse le lecteur s’émouvoir avant de penser, sans avoir à choisir entre sensibilité et sincérité. Ces dits viennent de loin, protègent de l’oubli, prolongent le voyage. Ils procèdent par juxtaposition, cherchent l’intime sans cacher les tourments, jouent une ligne mélodique, humaine, qui dit le vrai en lui gardant son étrangeté. Dire le lien entre nature, êtres et choses, entre des mondes possiblement incompatibles. Dire sur le ton d’un dialogue (à qui parler, si ce n’est à un autre soi-même ?), sur les notes d’une histoire à raconter, et dont la poésie serait invisible, pour que ce qui est dit puisse être accueilli avec confiance par le lecteur-auditeur.