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Comment les langues africaines, amérindiennes, arabe traduisent-elles la perception des couleurs ? L’usage de la couleur accompagne l’évolution des sociétés dans de multiples domaines. Il permet de codifier les messages, de représenter les identités religieuses, nationales, individuelles et collectives, de conditionner les comportements. Mais comment nommer et décrire une couleur ? Faute de mieux, les dictionnaires en sont souvent réduits à utiliser des référents dans le réel. Dès lors, une approche culturaliste est nécessaire pour cerner comment la perception des couleurs se construit au-delà de la physiologie et des interactions entre matière et lumière. Comment les langues africaines, amérindiennes, arabe traduisent-elles la perception des couleurs ? Cet ouvrage étudie l’influence de la couleur dans des contextes interculturels locaux, nationaux et internationaux. Il fait entrer dans l’intimité de systèmes de pensée, offre de nombreuses clés de compréhension de processus linguistiques tout en ouvrant des pistes peu explorées jusque-là. Il dessine l’image de langues vivantes douées d’un potentiel d’inventivité infini où la part d’interprétation symbolique et culturelle occupent une place essentielle pour dire la couleur. Sylvie Grand’Eury-Buron est maîtresse de conférences émérite en sciences du langage à l’Université de Lorraine et membre associé au laboratoire Écritures. Ses travaux portent principalement sur l’aménagement linguistique plurilingue en Afrique centrale. Manuel Valentin est maître de conférences en histoire de l’art et anthropologie, responsable scientifique des collections d’anthropologie culturelle au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et membre de l’unité mixte de recherche Patrimoines locaux, environnement et globalisation (Paloc – MNHN, Institut de recherche pour le développement). Ses recherches portent principalement sur la couleur dans les arts africains et sur les objets matériels en tant que porteurs de pratiques culturelles et d’expressions identitaires.