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«Le lendemain de l’exécution de Molai, des Templiers déguisés en Maçons vinrent recueillir les cendres du bûcher. Quinze jours après, le nommé Squin de Floriau, chevalier apostat, qui avait dénoncé l’ordre, meurt assassiné. Le Pape le fait enterrer à Avignon, et le béatifie mais les Templiers enlèvent son corps de son tombeau et y déposent les cendres de Jacques Molai. Alors, les quatre loges de francs-maçons créées par le Grand-Maître s’organisent, et tous les membres y prêtent serment d’exterminer tous les rois et la race des bourbons de détruire la puissance du pape de prêcher la liberté des peuples et de fonder une république universelle.» — 1796. * * * La vengeance des Templiers. «Dix-sept cent quatre-vingt-treize fut une réplique foudroyante à l’inique arrêt de Treize cent douze! Clément V et Philippe furent clairvoyants sans doute, lorsqu’ils sentirent quelle vivante menace se dressait devant eux dans la personne des Templiers, mais bien aveugles furent-ils dans leur opiniâtre barbarie, s’ils se purent flatter de l’espoir qu’un autodafé, si complet et si prompt, réduirait à néant les Templiers, leur puissance et le Verbe qu’ils portaient en eux.» Ajournés à comparaître devant Dieu — le pape dans les quarante jours et le roi dans l’année — l’Histoire nous les montre tous deux lugubrement fidèles au rendez-vous. Des deux Chevaliers apostats, dénonciateurs de l’Ordre, le premier fut pendu par arrêt de Justice on trouva l’autre baigné dans son sang. Désormais, la vengeance préparait dans l’ombre les mines et les contre-mines dont l’explosion nous terrifiera, quatre cent cinquante ans plus tard: dans l’attente de cette épouvantable et tardive riposte, elle décimait, l’un après l’autre, tous les assassins de Jacques Molay. «En brisant l’épée des Templiers, on en avait fait des poignards, et leurs truelles proscrites ne maçonnaient plus que des tombeaux». Stanislas de Guaita ajoute ici aux arguments des témoins et des historiens favorables à la thèse d’un patient complot templier, des éléments recueillis au procès de Jacques Cazotte, maître martiniste.