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Athéna à la borne : sur ce bas-relief du ve siècle avant notre ère, la protectrice des cités nous montre la frontière. Déesse de la Sagesse, elle nous invite à méditer sur la finitude de l’homme, sur ce qui le différencie de tout autre. Car exister, c’est distinguer le Moi de l’Autre, c’est délimiter un dedans et un dehors, inclure et exclure, c’est donc discriminer. « Sexisme », « racisme », « homophobie », « transphobie » : autant d’accusations qui menacent le simple constat d’une différence. Pour les tartufes de la pensée unique, il faut nier la réalité : supprimer les sexes, les races, toute altérité, pour en arriver au métissage global et à la dissolution des individus. Ce fétichisme de l’anti-discrimination mène à la perte de la conscience de nous-mêmes et à l’indifférenciation de tous les hommes, désormais appelés à partager les mêmes lois, la même langue, les mêmes moeurs. Alors que ce grand mouvement menace la biodiversité humaine, il est crucial de définir les contours d’un droit, mais surtout d’un devoir, de préserver l’identité des peuples et des individus enracinés qui les composent. Peut-on vraiment faire abstraction de ce qui nous distingue ?