Prix public : 15,00 €
Le poète inconnu ?Pascal Guilbert : plus de soixante-cinq ans d’activité créatrice toujours vive, en écriture, peinture, sculpture...Vers douze ans, déjà lecteur boulimique et mélomane précoce, il dessine et commence à écrire ; il se ressent « artiste » — sans prononcer le mot. La confirmation viendra du poète Serge Wellens (1927-2010), qu’il rencontre à quatorze ans et à qui il confie ses premiers textes. Le poète l’accueille en poésie en lui transmettant la recommandation de Max Jacob d’avoir un métier et une exigence : n’écrire, ne créer, qu’en en éprouvant l’impérieuse nécessité.Ainsi, il a exclu de faire une carrière artistique. Pendant et après ses études supérieures (Sociologie, entre autres) il exerce divers métiers nourriciers, sans que le déchire le grand écart entre des activités de cadre dirigeant ou d’autres plus modestes et celles de poète et plasticien.Alors depuis des années, comme le roi, le poème vient quand il veut.Il peut être « l’humble glose d’instants ténus », une chronique ; ou parfois « l’incantation d’un discours d’enchantement ». Ce qu’évoque le titre d’un de ses recueils : Chroniques et discours. Recueil inédit comme ils le sont tous, même s’il a souvent tiré certains de ses textes pour quelques intimes qui goûtent aussi ses travaux plastiques.Il serait donc le poète inconnu ? Cette conjecture suscite un désir renouvelé de partager davantage, d’élargir son cercle à de nouveaux lecteurs ; peut-être aussi, en publiant, d’affirmer publiquement son identité, comme lorsqu’il expose ses peintures.Le choix de textes qui compose ce livre représente un tiers de ses écrits, poèmes, chansons, récits, nouvelles. Il a longtemps hésité entre deux titres génériques : Le plaisir solitaire ou Chroniques et discours — ce dernier ayant sa préférence mais faisait écrire à Serge Wellens en 2002 « …te dire mon bonheur de lecteur de Chroniques et discours (…) quel talent, quel humour, quelle originalité profonde des textes qui s’enchaînent avec une belle rigueur d’écriture ! (...) Mais devant ce titre solennel, même Henri Michaux, sans doute, aurait hésité ! ».Se souvenant de cet avis, il a choisi la promesse de lumière d’un été à venir et repris le titre d’un autre recueil : Dans trente secondes : l’été !Et en attendant, il écrit, il peint ou dessine, il façonne ses volumes de plastiques sculptés à la flamme...Fernand Cortex