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Sous les branches parfois, est une poésie avant tout redevable aux forêts de Sénart et d’ailleurs, pourvues qu’elles soient sombres et humides, à toutes les forêts réelles ou imaginées dans lesquelles l’Histoire s’est inscrite et le folklore enraciné. C’est au cours de ses errances dans des sous-bois peu fréquentés, quadrillés de mares inquiétantes et de saignées sans cesse menacées par les ronces que Joël Jacquet recueille ses images fortes dans lesquelles se mêlent présent et antique. C’est là qu’il y croise des ombres légendaires ─ Icare, Diane, les Géants, Don Quichotte ─ repoussées derrière des tas de gravats par nos sociétés, qu’il y re-transcrit dans ses cahiers tout un catalogue pourrissant d’arbres bruns, de lunes mortes, de fruits tombés et d’insectes perdus qui dévoilent peu à peu ses pro-fondes angoisses. A partir de l’observation patiente des signes déposés de toute part par le végé-tal Joël Jacquet dresse un constat sans appel : les forêts deviendront jaunes... Dès lors doit-on considéré dans ces débris poétiques l’adoption d’une ponctuation déréglée ainsi que le choix d’un vocabulaire volontairement réduit, répétitif et étouffant comme la marque indélébile d’un déclin annoncé et celle d’une écriture très particulière ? Après des études supérieures d’histoire, d’histoire de l’art et d’archéologie à la Sorbonne, à l’institut Michelet et à l’École pratique des hautes études, Joël Jac-quet à participé aux fouilles du château de Montségur (1976) et à celles du cam-pement magdalénien de Marsangy dans l’Yonne (1978-1979). Son dernier ou-vrage « Les souterrains de l’Essonne. Légendes et réalités» a été publié en 2022 par les éditions Unicité.