Prix public : 20,00 €
Il est des livres qui ne se laissent pas aborder tout à fait comme des réalités autosuffisantes, aspirant le lecteur le temps d’un voyage. Entrer dans La vie du cri de cette manière conduirait en effet à figer, anéantir un geste, un geste aussi vital que l’écriture par laquelle Alain Marc poursuit le cri, de livre en livre, de texte en texte, de fragment en fragment. Dans une répétition du geste presque litanique, se produisent d’infinies différences qui éveillent les chairs à la faille d’où sourd l’expression. Ces écritures témoignent d’une vie de cris, vie qui interroge en retour, et par vagues, l’écriture dans sa prétention à dire le cri, et même à se faire cri. Écriture « du » cri, la poursuite sans cesse reprise et reprisée de l’auteur lui-même, met en tension qui écrit, d’où « ça » écrit et comment « ça » s’écrit. Ce livre prend la suite d’Écrire le cri (l’Ècarlate, préface de Pierre Bourgeade, 2000).