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<p>La littérature québécoise n'a pas attendu la Révolution tranquille pour exhiber son exceptionnelle richesse langagière. Au XIX<sup>e</sup> siècle déjà, les romans, contes et légendes du Québec se réfèrent à des niveaux de langue plus populaires, citent l'anglais de Shakespeare ou de Walter Scott, le latin de Virgile ou celui de cérémonies religieuses, et font résonner des bribes d'amérindien ou de créole. Que dit ce choc de langues ? Quels rapports s'y expriment, concernant notamment la société mais aussi la littérature qu'on cherche alors à fonder ? En répondant à ces questions, la présente étude fait revivre sous un jour comparatiste une époque souvent négligée de la littérature québécoise et montre que celle-ci, dès ses origines, parlait plusieurs langues.</p>