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<p>« Où la langue manque [...] tout manque », nous dit Victor Hugo depuis son exil. Dans les grands ouvrages de prose de cette période et dans leurs marges s'élabore une conception du style comme « mode de vivre ». C'est dans le roman, genre sans héritage, miroir de la langue du peuple, qu'il pousse le plus loin l'expérience de cette cohérence paradoxale. Il y emprunte les voix les plus divergentes, dans l'espoir de mieux donner la parole à tous. À une époque où l'on se divise dans les débats sur la langue nationale et la langue littéraire, l'écriture romanesque est l'occasion de revenir sur le fondement de la relation humaine pour mieux favoriser son devenir démocratique. Cette étude constitue une référence de premier ordre parmi les travaux de linguistique hugolienne.</p>