Prix public : 16,90 €
15 histoires de femmes accusées de sorcellerie entre les XIVe et XVIIIe siècles, dans le monde occidental. 15 récits de vies brisées à une époque où l'on craignait les esprits libres et où la justice était celle de la rue ou celle des dominants. À travers ces 15 portraits de femmes pourchassées et condamnées, pour la majorité d'entre elles, ce livre montre qu'il fut un temps où la marginalité, la différence et la liberté de penser étaient non seulement dénoncées mais pouvaient aussi conduire à la mort d'innocents, et surtout d'innocentes. On pense souvent que la chasse aux sorcières n'a eu lieu qu'au Moyen Âge, ce qui est faux. Les procès en sorcellerie se sont surtout produits entre les XVIe et XVIIe siècles, à un moment où s'affirmaient les absolutismes religieux et politiques dans une grande partie de l'Europe... et ailleurs. À l'époque, beaucoup de faits sans explication étaient attribués aux sorcières et c'étaient les rumeurs qui conduisaient aux procès. Les accusations étaient sans fondement, mais elles rassuraient la majorité des gens. La plupart du temps, elles concernaient les femmes, peu considérées par la religion catholique. Ces procès étaient aussi une arme pour le pouvoir en place, lui permettant de renforcer son autorité qui devenait incontestable. Décrypter le passé permet toujours de mieux comprendre le présent. Sorcières ou femmes libres ? Alice Kyteler (XIVe s., Irlande), Jeanne de Brigue (XIVe s., France), Véronika de Desenice (XVe s., Croatie), Jeanne d'Arc (XVe s., France), Ursula Southeil (XVIe s., Angleterre), Jeanne Harvilliers (XVIe s., France), Franchetta Borelli (XVIe s., Italie), Agnès Sampson (XVIe s., Écosse), Alizon Device (XVIIe s., Angleterre), Anne de Chantraine (XVIIe s., France), Marie Navart (XVIIe s., France), Marguerite Tiste (XVIIe s., Belgique), Catherine Deshayes (fin du XVIIe s., France), Sarah Good (XVIIe s., Massachusetts - États-Unis) et Anna Göldin (XVIIIe s., Suisse) sont les 15 femmes dont on raconte l'histoire ici. Leur vie, parfois très documentée et parfois moins, nous enseigne que la liberté d'être soi-même n'est jamais acquise, et que le combat contre les traditions archaïques et patriarcales prend probablement naissance à l'aube de l'humanité. Elles étaient souvent des guérisseuses ou des sages-femmes au service des autres, souvent célibataires ou veuves, jeunes ou âgées, mais pauvres la plupart du temps, révoltées ou effrontées, lucides sur un système injuste reposant sur la crédulité des uns et la malveillance des autres, toujours au profit des puissants. Les superbes planches d'Aline Bureau illustrent avec maestria ces 15 parcours tragiques. Le côté sombre des récits est transcendé par des images offrant des scènes de vie très poétiques et vivantes. S'il n'y a aucune magie dans les faits réels relatés, l'illustratrice s'en empare pour en emplir ses couleurs et sa propre interprétation de ces personnages. Courageuses et entières, telles sont les 15 femmes données à voir ici. « C'est un album, d'excellente qualité, avec une très belle couverture cartonnée, et grand format. Il peut être lu aussi bien par les enfants que par les adultes. (...) Secret de nos ancêtres est riche de découvertes et d'informations qui vont nous permettre de mieux comprendre le passé, donc le présent. Une vraie pépite ! » Publik'Art « C'est étonnant, cela sort des sentiers battus sur les civilisations anciennes et gageons que cela passionnera dès huit ans les jeunes curieux et ceux qui les accompagnent. A offrir et partager sans faute. » Khimaira