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Émerger : tel est le tropisme occidental qui oriente les politiques économiques et sociales des pays en voie de développement ces derniers temps. Tout le monde politise l’émergence de nos jours et se constitue en critique impénitent des gouvernants : l’étudiant qui se livre à la tricherie, le villageois qui vandalise les infrastructures des services publics de son village, le citadin qui transforme les rues en bacs à ordures et en latrines, le diplômé qui s’adonne à la flânerie systématique, le meurtrier qui a soif de pouvoir et d’argent, etc. Dans un tel contexte de corruption et de déviance, est-il possible de se développer, d’émerger ? Par ailleurs, ceux qui vont dans la bataille de l’émergence sont déçus par l’inefficacité des banques à transformer leurs projets en crédits ; l’activité de ces banques, tout comme celle de la majorité des institutions de microfinance, n’étant dictée que par le capitalisme. Face à ces défis, la présente réflexion tient tout le monde responsable du devenir de la cité et prône la mobilisation des financements au sein des réseaux autres que le système bancaire traditionnel.